
Madame, Monsieur,Voilà qui commence mal, non seulement on me prend de l'argent sans me demander mon avis, mais en plus on me demande de modifier mon comportement !
A partir du 1er janvier 2005, comme le prévoit la réforme de l'Assurance maladie, nous allons améliorer notre système de santé en demandant à chacun de modifier son comportement avec un objectif : le sauver.
bla bla bla... médecin traitant... bla bla bla...Quoi, je ne pourrai plus aller voir le médecin que je veux ?
Les médicaments génériques... bla bla bla...Ni prendre les médicaments que je veux ?
bla bla bla... les contrôles des arrêts de travail seront renforcés... bla bla bla...La police de la santé pourra venir chez moi ?
Pour chaque acte médical un euro sera déduit... bla bla bla...Les remboursements étaient déjà symboliques, à présent on nous retiendra un Euro (symbolique lui aussi) ?
bla bla bla... carte Vitale 2... avec votre photo de façon à éviter les fraudes... bla bla bla...Hello Big Brother... Big Fat Hopeless Secu is watching you...
bla bla bla... dossier médical personnel et informatisé... bla bla bla...Je ne suis pas un numéro (de sécu) !
bla bla bla... nous sommes tous profondément attachés à notre système d'assurance maladie... bla bla bla...Oui, comme le forçat est attaché à sa galère. La galère coule, et le forçat avec.
Eh bien ! Si me fallait encore quelque chose pour me décider à quitter, voilà une lettre qui tombe à pic !
Mon employeur doit avoir reçu la lettre de l'avocat, il ne pourra donc plus faire la sourde oreille. Je vous tiendrai informés.
5 commentaires:
Mademoiselle Allibert, (au fait c'est Mlle ou Mme? :-))
Je partage les points de vue du site conscience-politique et ceux que vous exprimez dans votre blog.
C'est d'ailleurs toujours avec impatience que j'attends ses mises à jour (grâce à l'outil de veille que je vous ai conseillé dernièrement...).
Cependant, pour une fois, je ne suis pas du tout d'accord avec votre dernier post.
En effet, je ne vois pas comment vous pouvez prétendre que les mesures annoncées dans ce courrier (tiens je ne l'ai pas reçu, auraient-ils renoncé à me convaincre d'y rester et pas vous?) ne sont pas positives.
Mêmes si elles sont certainement insufisantes pour regler le déficit, elles auront au moins le mérite de le réduire (ou au minimum le limiter).
Or vous savez trés bien que si nous quittons enfin ce système socialo-communiste de m---e dont nos parents et leurs Sous-gouvernants nous ont légué, il nous faudra quand-même payer la facture d'une façon ou une autre et un jour ou l'autre. Et si cela ne se fait pas sous la forme d'une TVA sociale (voir nos récents echanges sur le sujet), cela se fera autrement.
Mais nous devront payer!
Alors autant limiter la casse.
Si je ne me trompe pas, je crois déceler dans vos ecrits quelqu'un qui, comme beaucoup, n'est pas du genre à profiter du système.
Alors comment pouvez-vous vous éléver contre le contrôle des arrêts maladies lorsque l'on sait les abus qu'en font certains? Trouvez-vous normal que certains fonctionnaires prennent, sans être jamais inquiétés, chaque annnée six semaine d'arrêt maladie?
Comment trouver normal que des malades consultent à la suite 3 médecins de même spécialité pour "juste avoir un avis"?
Comment peut-on encore accpeter que les Français, avec la complicité des pharmaciens qui s'en gavent, soient encore les plusgros consommateurs d'antibiotiques pour des infections virales?
etc...
J'attends avec impatience vos commentaires (connaissant votre ténacité et votre répartie, je penses que vous allez démarrer sur les chapeaux de roue en me lisant.... :-) )
Privat
Vous avez raison, bien sûr, mais ce que je combats c'est aussi le flicage et les réglementations stupides (du style retenue d'un Euro) inévitables dans le contexte irresponsable de la Sécu.
Comparez avec ce que font les assureurs privés : pas d'obligation de médecin traitant, de génériques, pas de carte Vitale 2 (je n'ose pas en imaginer le coût, vous vous rappelez du carnet de santé que personne n'utilisait ?), pas de dossier personnel, etc.
Et c'est moins cher, et ça marche mieux !
Il y a un truc ? Oui, la responsabilisation.
Sur le contrôle des arrêts maladies, il n'est nécessaire que parce qu'il est pris en charge de façon aveugle et déresponsabilisante.
Mon opinion sur la façon vraiment libérale dont il faudrait gérer les arrêts maladies est très simple : tu ne travailles pas, tu n'es pas payé !
Comment ferait le malade alors ? Eh bien, il aurait souscrit une assurance privée spécifique qui gèrerait ça (analogue aux "indemnités journalières" actuelles).
Chère Laure
Comme vous l'écrivez avec justesse à votre correspondant, la sécurité sociale obligatoire est la le contraire de la responsabilité et l'institutionnalisation de la déresponsabilisation. Quelqu'un de responsable ne saurait être soumis à une obligation du législateur.
Dans son incohérence, le législateur a beau jeu, ensuite, de demander aux obligés d'être responsables ! Responsabilité et obligation légale sont antinomiques.
J'ajouterai pour ma part que la réglementation légale qu'est l'obligation de sécurité sociale, comme toute réglementation légale, peut être contournée et qu'elle donne lieu à ce qu'on dénomme un "marché noir". Dans la liberté, il n'y a pas de marché noir, il n'y a que l'échange/contrat/marché entre personnes responsables. Dans sa critique, votre correspondant ne se rend pas compte qu'il évoque le marché noir et son propos fait apparaître qu'il n'a pas conscience de la relation de causalité qui existe entre l'existence de l'obligation et l'émergence, puis l'existence du marché noir (cf. les exemples qu'il cite qu'ils sont, chacun, des aspects du marché noir).
Et je conclurai en disant que l'obligation qui a détruit la responsabilité de chacun, ne peut qu'être accrue, ainsi que le système policier qui va de pair et qu'on évoque jamais, jusqu'au jour où ses constructeurs abandonnent ou sont chassés
Réponse à Alexandre, l'intervenant précédent :
Ce que vous avez écrit n'est pas "fouilli".
Cela m'amène à compléter la logique que j'ai esquissée dans mon intervention ci-dessus :
1 - L'obligation légale détruit la responsabilité de l'être humain et ne saurait résoudre le prétendu problème pour lequel le législateur l'édicte : seule la responsabilité individuelle peut le résoudre.
2 - L'obligation légale va de pair avec l'instauration d'une police particulière et la création d'un marché noir.
3 - Le législateur ne peut qu'observer, d'un côté, que le problème n'est pas résolu et, de l'autre, les dégats qu'occasionne l'obligation légale - il parle alors de "dérives" du système - et sur cette base : il renforce l'obligation légale et la police qui va de pair pour lutter contre les abus ; pour sa part, le "marché noir", le marché des passe-droits se développe.
4 - Observant que, malgré tout, se développent les phénomènes cités (pas de solution au problème, l'augmentation des dégats, désormais les abus "sautent aux yeux"), le législateur juxtapose alors l'"arme" qui consiste à déconsidérer les "obligés", les "assujettis", comme s'il ne les avait pas déconsidérés une fois pour toutes en détruisant leurs responsabilités.
Dans le cas de la SS maladie, il déconsidère non seulement les patients, mais aussi les médecins, les pharmaciens, les infirmières, bref les "professionnels de la santé" , voire les assureurs-maladie.
Le cas échéant, il cherche à opposer les uns et les autres par des moyens insidieux, c'est facile... Fixer les honoraires des médecins ou les tarifs des actes médicaux est la première façon d'y parvenir, fixer les conditions de remboursement en est une deuxième, etc. Et c'est la situation qu'il crée de plus en plus. Ne tombons pas dans le piège.
Ne perdons pas de vue que le mal provient de l'obligation légale de SS, de rien d'autre.
Et l'expérience a prouvé que l'obligation légale ne peut qu'être abrogée, de gré ou de force, un jour quand son coût est devenu insupportable.
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